Description
Guide d’identification de 1001 espèces de faune et flore
L’océan Indien, l’océan Pacifique et leurs mers annexes couvrent 45 % de la surface de notre planète. Une grande partie de cet ensemble immense se trouve sous les tropiques.
C’est l’Indo-Pacifique, avec ses récifs coralliens et leurs innombrables habitants.
Vouloir les décrire tous en textes et en images est impossible. Tenter de montrer les espèces les plus courantes représente déjà une tache énorme. Avec une patience infinie, Steven WEINBERG a mis 40 ans pour accumuler les 2 000 photos illustrant ce guide. Avec plus de 1 000 espèces, c’est le plus complet en langue française couvrant l’immense étendue océanique qui va de la mer Rouge aux îles Hawaï et aux îles Galapagos. Et pourtant… il ne montre qu’une infime partie du vaste patrimoine biologique de l’Indo-Pacifique !
Il faut deux volumes pour couvrir ce que peuvent voir les plongeurs ou ceux qui partent à la découverte des petits fonds munis de masque et de tuba. Ce premier volume couvre les biotopes, les végétaux et presque tous les groupes
d’invertébrés.
Vulgarisateur infatigable, Steven WEINBERG rend accessible à tous l’inaccessible.
Sommaire
PRÉFACE
GLOSSAIRE
AVANT-PROPOS
L’Indo-Pacifique tropical
De la mer Rouge aux îles Galapagos
Un peu de science
Les biotopes
Le bord de mer – plages, mangroves et côtes rocheuses
Le toit du récif – le platier
Tout un monde à l’envers – la vie sous les pierres
La vie cachée – les habitants du sable
Les herbes de la mer – la prairie
Les jardins de corail – le récif
Les habitants des ténèbres – grottes et épaves
Dériveurs et nageurs – les habitants du large
Les espèces
Les végétaux
Les unicellulaires
Les porifères
Les coelentérés ou cnidaires
Les méduses, les cténophores et les salpes
Les plathelminthes
Les vers
Les mollusques
Les lophophoridiens
Les crustacés
Les échinodermes
Les ascidies
BIBLIOGRAPHIE
INDEX
REMERCIEMENTS
Préface
À la surface, les bateaux croisent. Leurs équipages ignorent que sous leur sillage existe une forêt. Tout en bas, tout au fond, une forêt animale et miniature, haute d’un demi-mètre : les gorgones blanches. On dirait des bonsaïs immaculés. Bien ancrés sur le plateau rocheux, la forêt s’anime comme elle peut, elle ondule avec la houle, sorte de danse au ralenti, au rythme d’un lointain écho, celui de la surface.
Par dix mètres de fond, je survole la troupe de ces danseuses synchronisées. Le plateau rocheux n’est pas très grand, un ou deux hectares peut-être, un petit point sur la carte du vaste Golfe du Lion. Je connais bien les lieux. Je les parcours depuis mes toutes premières plongées, il y a 5 ans. Nous sommes en 1992, j’ai 18 ans et, à vrai dire, je n’ai jamais plongé ailleurs. Pour autant, je ne souffre d’aucune frustration, plutôt chauvin, même pas curieux du reste, tant les plongées ici me comblent de plaisirs avec cette satisfaction illusoire et ridicule d’être maître des lieux.
À la surface, quelques mètres au dessus, on ignore tout cela, mais moi aussi, finalement, je suis ignorant. D’ailleurs, on ne l’est jamais autant que lorsqu’on croit ne pas l’être, et je croyais connaître la forêt des gorgones blanches et tous ces habitants. J’avais tort et je m’en rends compte à l’occasion de cette plongée où Steven Weinberg m’accompagne pour la première fois. À vrai dire, je plonge seul mais depuis une semaine, j’ai tellement lu et relu son livre « Découvrir la Méditerranée » que j’ai l’impression d’avoir un nouveau binôme de plongée.
En quelques minutes, aiguillé par la lecture de la veille, il me fait découvrir un joyau de délicatesse animale. À la fourche des pâles branches d’une de ces gorgones, je contemple la simnie blanche, minuscule coquillage nacré, au manteau légèrement zébré et ponctué de délicats motifs rouges. Très vite j’en trouve une autre, pour m’apercevoir qu’elles ne sont même pas rares, seulement discrètes. Voilà des années que je passais à côté d’elles sans les voir. Steven m’a ouvert les yeux, sans même avoir eu besoin d’être avec moi sous l’eau.
Depuis ce premier livre, 25 années se sont écoulées, accompagnées d’au moins 25 ouvrages de plus. À combien de plongeurs et dans combien de coins du monde, Steven a-t-il servi de guide ? On ne trouve que ce que l’on cherche mais encore faut-il savoir quoi chercher. Combien d’entre nous n’ont su découvrir de merveilleuses créatures sous-marines que parce qu’au préalable Steven nous les avait illustrées et expliquées ?
Steven m’a confié que ce guide serait son dernier. Je ne sais pas si on doit le croire, car les hyperactifs passionnés et consciencieux ne s’arrêtent jamais. Une chose est certaine, se confronter à la faune et flore sous-marine de l’ensemble de l’Indo-Pacifique est une entreprise colossale. Une vie entière ne suffirait pas pour en faire le tour. Pourtant Steven, une fois de plus, nous familiarise avec le plus riche, le plus varié des univers vivants de notre planète. La tâche a été lourde, 50 000 photos à trier, 2 ans à écrire mais encore une fois, Steven a réussi à rendre simple et accessible un univers complexe et lointain. Là où Steven plonge, notre ignorance s’envole. »
Laurent BALLESTA
