Description
Quatre-vingt-dix épaves en Corse… pourquoi pas plus ?
Et voici la réédition, nettement enrichie et améliorée, de l’ouvrage « 50 épaves en Corse », paru en 2002, devenu vite introuvable.
Véritable musée sous-marin, l’île recèle encore des sites inconnus, témoins de son histoire récente et de l’histoire récente universelle. Devant un tel foisonnement de navires et d’avions disparus, Anne et Jean-Pierre Joncheray se sont donné une limite : un peu plus de quatre-vingt-dix gisements.
Cela correspond à plus de trente-cinq années de plongées, à des centaines d’immersions, à un nombre incalculable de voyages en ferry, en cargo, en avion, avec, souvent, des itinéraires chaotiques… Cela correspond aussi à des épaves émergentes (Niagara, Sagemar), tout aussi bien que des monstres de profondeur (Da Noli, cargo de Figari). Une aventure sous-marine ininterrompue, vécue avec leurs copains corses, que ce soit pour le pire comme pour le meilleur.
Et, en Corse, il y a plus de meilleur que de pire !
Comment présenter les plongées ? Le déroulement géographique a été privilégié, en partant du haut du cap Corse, dans le sens des aiguilles d’une montre. Les épaves se succèdent, toutes différentes, plus ou moins intactes, plus ou moins profondes… Pour chacune d’elles, les auteurs se sont efforcés de décrire, successivement, la nature du navire ou de l’avion, puis son histoire (on dit souvent “la carrière”), sa localisation, avec, autant que possible, les fameuses “enseignures” ou les imparables “points GPS”, la profondeur, et, évidemment, la plongée, ses points forts, sa difficulté.
Un bref résumé précède chaque monographie, et, par zones géographiques, un descriptif complet des ports, des mouillages, des zones protégées est fourni. Avant toute chose, les généralités concernant accès ou météo sont livrées au lecteur.
Cet ouvrage s’avérera indispensable à beaucoup de passionnés… Les Corses y retrouveront des bribes de leur passé. Les Continentaux y découvriront pratiquement tous les sites de plongée sur épave de l’île. Les marins, les aviateurs se passionneront pour cette histoire sous-marine.
Les historiens, les “ship lovers” seront surpris de la densité de l’ouvrage…
Il s’agit là d’un vrai dictionnaire, à la fois historique et subaquatique, une somme colossale de renseignements récoltés avec soin !
Sommaire
Remerciements
Sommaire
Préface
Introduction
Un tour de Corse
Comment se rendre en Corse?
Les vents en Corse
Généralités, sécurité
Les places de port disponibles
Enseignures et GPS
Les épaves
Situation des épaves
Port d’accès : Macinaggio
Le Comte Joseph Valéry (Barcaggio)
Le Sagemar Secunda (Finocchiarola)
Le B-26 Marauder (Méria)
La barge (Méria)
Port d’accès : Santa Severa
Le P-47 Thunderbolt (Santa Severa)
La barge (Losse)
L’Insuma (Losse)
Le B-26 Marauder (Lavasina)
Le P-47 Thunderbolt (Miomo)
Ports d’accès : Bastia – Port-Toga
Le Heinkell 111 (Bastia)
Le Fiat RS-14 (Bastia)
Le Champagne (Bastia)
Le Galatia (Bastia)
Le Sidi-Mabrouk (Bastia)
Le Mykonos (Bastia)
Le Popeye (Bastia)
La barge Natali (Bastia)
Une épave en bois (Bastia)
La Louise ou le Zouave (Bastia)
Le Junker 90 (Bastia)
Le chaland charbonnier (Bastia)
Le P-47 Thunderbolt (Punta d’Arco)
Le Focke-Wulf (Borgo)
Vestiges du Golo (Golo)
Port d’accès : Campoloro ou Taverna
Le P-47 Thunderbolt (Campoloro)
Deux P-47 Thunderbolt côte à côte (Campoloro)
Une vedette (Campoloro)
Le P-47 de Fium’Altu (Campoloro)
Une aile et un moteur (Campoloro)
Le Kedidi (Campoloro)
Le Jo and Jo (Campoloro)
L’Alcione C (Campoloro)
Le chalutier « Bussoti » (Campoloro)
Un avion… profond (Campoloro)
Le Junker 52 (Casabianda)
L’avion italien (Casabianda)
Le B-25 Mitchell (Tavignano)
Port d’accès : Solenzara
Le Niagara (Calzarello)
Le Vagabond (Solenzara)
Le voilier (Solenzara)
Port d’accès : Porto-Vecchio
Le Pinella (Porto-Vecchio)
L’Ali Reïs et le chalutier (Porto-Vecchio)
Le caboteur du Toro (sec du Toro)
Une épave de marbres ? (vers Porto-Novo)
L’épave de Santa Manza (Santa Manza)
Port d’accès : Bonifacio
La Réserve naturelle des bouches de Bonifacio
Mérouville
Le Bucador (Cavallo)
Le Livanos ou le K. Hadjipateras (?) (Ilot Perduto)
Le Cassini (dans les Bouches)
L’Angelika (pointe de la Marmorata, nord Sardaigne)
La Sémillante (Lavezzi)
La Geneviève (Lavezzi)
L’Événement (Lavezzi)
Le Fenes (Lavezzi)
L’avenir (Bonifacio)
Le sous-marin de la Cadène (Bonifacio)
Port d’accès : Pianottoli-Caldarello
Le Da Noli (Figari)
La Santa (Figari)
Le vapeur d’Olmeto (Figari)
Le Cromarty (Figari)
Le Lady Candida (Figari)
Presqu’une épave : le naufrage de l’Isamar
Le Lucya (Les Moines)
Le Tasmania (Les Moines)
Le Vickers 491 “Viking” (Mortoli)
Port d’accès : Propriano
Le Spitfire (Valinco)
La ferraille de l’aéroport (Valinco)
Port d’accès : Ajaccio
Le Mario (Isolèlla)
La Meulière (Castagna)
Le P-51 Mustang (Ruppione)
Le B-17(Campo del Oro)
Le Curtiss P-40 (Aspretto)
Le chaland de la jetée St-Joseph (Ajaccio)
La chaudière ou… la « locomotive » (Ajaccio)
L’épave des trois Marie (Ajaccio)
Le Palm ex-Palmer Ort (Ajaccio)
L’Iles Sanguinaires (Ajaccio)
La barge (Ajaccio)
Le Spitfire (Lava)
Le Land’s End et… le Bona Speranza (Sagone)
Le Canadair (Sagone)
La Girafe (Sagone)
Ports d’accès : Cargèse – Porto
Le cargo Topidi (Topidi)
Le Jean-Mathieu (Girolata)
Le Savona (?)(Galéria)
Ports d’accès : Calvi – Sant’Ambrogio
L’île-Rousse
Le charbonnier (pointe de Spano)
Le cimentier (Algajola)
La barge (Calvi)
Le B-17(Calvi)
Une épave (Sant’Ambrogio)
Ports d’accès : St-Florent – Centuri
Le Ça ira (Saint-Florent)
Le Parthénope (Centuri)
Conclusion
Quelques ouvrages de référence
Zones de pêche et de plongée interdites ou réglementées en Corse
Préface
« Moi, je n’aime pas les ferrailles ! Enfin, je n’aimais pas les ferrailles ou plutôt je n’y voyais pas un intérêt majeur.
Cela fait parfois une belle plongée, parfois rien du tout parce que l’on passe matinée et parfois soirée au sondeur à chercher l’élue de la journée.
Puis un jour, il y a près de vingt ans, le déclic : une plongée face à Fréjus, une règle en aluminium d’époque retrouvée sur une épave, et l’imagination décolle. Il s’y connaît très bien, Jean-Pierre, pour faire travailler votre imagination et vous embrigader dans des aventures profondes et durables.
Et c’est ainsi qu’il me proposa de l’aider dans sa recherche d’épaves corses contemporaines. Nous avons tout fait : plongé sur toutes les indications fournies par les uns et les autres, recherché les épaves au sondeur, au GPS, à l’ancre et au “Joncheray” tracté (pour le B-17de Campo del Oro), pris des abonnements de plongée comme sur la Meulière. Cela a donné des journées mémorables avec toujours cette envie insatiable de la part de Jean-Pierre de trouver, de découvrir ces témoins dramatiques du passé, immergés dans les eaux corses. Pour lui, un peu pour nous aussi, nous avons dégagé à la suceuse le Spitfire de Lava, palmé des heures entières à la recherche des épaves d’avions du cap Corse, mobilisé des tas d’amis plongeurs pour répondre à la quête sous-marine du “Maître”. Cela s’est toujours fait dans une ambiance extraordinaire, qui allait de l’engueulade – si par malheur hommes, femmes et matériels ne suivaient pas – à l’extase lors de la visite de l’épave tant désirée. Tout cela accompagné des éléments indispensables à la poursuite de l’aventure : les repas arrosés de Patrimonio et les apéros avec prizuttu et lonzu.
Nous avons passé beaucoup de temps dans l’eau, j’en ai beaucoup passé aussi aux Archives Départementales de Corse du Sud à compulser documents d’époque, journaux corses et quotidiens régionaux. Je tiens à te remercier, Jean-Pierre, pour cet aspect de l’histoire de Corse que j’ai découvert grâce aux recherches que tu m’avais demandées.
Vous ne pouvez imaginer l’émotion qui vous étreint à la lecture de la lettre de ce pilote décrivant la chute de ses camarades abattus par la chasse allemande dans le golfe d’Ajaccio, la lettre de citation d’un de mes grands-oncles pour son courage dans la conduite d’un radeau lors du torpillage du Balkan en 1918 ou encore un article dans le Journal de la Corse citant le texte d’Alphonse Daudet qui relate le naufrage dramatique de la Louise le 23 février 1860 !
Mais je m’aperçois que je n’ai pas beaucoup parlé de plongées. La qualité de nos eaux n’étant plus à démontrer, c’est à vous de venir découvrir, connaissant désormais leur aventure et en les respectant, ces épaves, témoins de l’histoire récente de la Corse.
Ce sera un plaisir de vous recevoir. »
Hervé ALFONSI